Aswell : les secrets de son succès fulgurant

Par Charlotte Vuillemin 7:30 AM - 9 mai 2024
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Le rappeur Aswell sera en spectacles à trois endroits sur la Côte-Nord du 16 au 18 mai. Photo Simon B. Rousseau

Depuis son lancement sur la scène musicale, Aswell, de son vrai nom Louis, a su conquérir les cœurs avec son style unique mêlant rap, pop et émo pop. Pleins feux sur cette rencontre exclusive pour découvrir les secrets de son succès fulgurant et son univers musical de jeune prodige de 25 ans.

Aswell a commencé sa carrière musicale à l’âge de 13 ou 14 ans, au sein du groupe La Collection. Après avoir exploré les horizons du collectif, il a décidé de tracer son propre chemin en solo. 

« J’ai commencé à faire mes propres productions, à mixer, car j’avais une vision différente de ce que je voulais faire avec ma musique », confie le rappeur. Cette vision audacieuse l’a conduit à se lancer en solo sur Spotify en 2018, marquant ainsi le début de son ascension.

Son premier album, Banlieue, sorti début mars, est le fruit d’une introspection profonde. Le titre même de l’album reflète son attachement à sa ville, son passé, et les tourments de ses expériences de vie.

« C’est moi qui écris tous mes textes, et cet album marque une époque, marque les 10 dernières années de ma vie. Je voulais vraiment toucher de tout, réquisitionner ma place dans le rap game et dire aux gens que je suis là », explique-t-il.

« Je suis très attaché à ma ville, mon passé, ma jeunesse et tout le tumulte dans mes ébats amoureux. C’est pour ça que l’album s’appelle Banlieue. Ce sont ces thèmes-là qui s’entrechoquent dans l’album. »

Un démarrage fort pour le jeune artiste, à la hauteur de ses espérances et du travail fourni. Est-il satisfait ? « 100 %, ça ne pourrait pas aller mieux. Les shows dans les salles, c’est fou ! Les gens résonnent avec l’album », raconte-t-il avec fierté.

Aswell ne se contente pas de suivre les sentiers battus pour rencontrer son ascension, il l’a créée lui-même à force de travail. « Je n’ai pas de maison de disque, je suis mon propre manager, c’est moi qui fais tout », déclare-t-il avec hardiesse.

Son esprit entrepreneurial et son indépendance lui ont permis d’atteindre des sommets inattendus. « C’est vraiment bien d’être indépendant et ça restera comme ça le plus longtemps possible », affirme le chanteur.

Photo Simon B. Rousseau

L’exutoire de sa mélancolie

Alors que son album rencontre un succès retentissant, Aswell se confie sur les épreuves de sa vie, reflétées dans ses textes emplis de sincérité qui font son succès.

« Ce qui m’inspire, c’est très important. Il y a deux choses qui font le succès d’Aswell depuis que c’est commencé : le fait que ce soit très accrocheur, les refrains et les versets en termes de mélodie et de flow, c’est des vers d’oreille. Puis après, c’est vraiment les textes où les gens s’identifient beaucoup », déclare-t-il avec humilité.

« Je m’inspire beaucoup de ma vie et j’essaie de prendre la réalité, comment ça me fait sentir au plus profond, c’est quasiment thérapeutique. C’est vraiment la vie qui m’inspire, tout ce qui m’arrive dans mon quotidien et j’essaie vraiment d’aller dans le plus précis possible. C’est dans ça que le monde va le plus s’identifier, c’est plus universel sur l’expérience la plus unique. » Voilà sa devise.

Si ses chansons évoquent souvent la nostalgie et les peines d’amour, Aswell insiste sur le fait que sa musique est également une célébration de la vie.

« Dans ma vie, je suis quelqu’un d’assez joyeux, la musique me sert quand ça ne feel pas. Je mets ma peine dans ma musique, c’est souvent les choses qui veulent le plus sortir. J’ai eu un épisode psychotique quand j’étais au secondaire, donc il y a beaucoup de lien par rapport à ça, à chaque fois que je parle des problèmes dans ma tête », confie-t-il avec émotion.

« Il y a eu cette partie-là, donc c’est mixer ça avec des peines d’amour et c’est souvent ça qui revient. Mais, en général, je suis quelqu’un de très heureux et ça se voit dans mes shows, c’est vraiment un party », se réjouit-il.

Des objectifs impétueux

Surnommé le « Phénomène de la Streamosphère », Aswell doit son succès à son talent inné pour créer des refrains accrocheurs et des textes profonds qui résonnent avec son public. Mais pour lui, le véritable objectif est de transcender les frontières virtuelles pour devenir un phénomène dans la vie réelle.

Pour Aswell, l’avenir s’annonce prometteur. « Développer la France, ce serait l’optimum dans un but de grandeur et devenir le numéro un au Québec, ça serait mes deux goals », déclare-t-il avec enthousiasme. Son ambition dévorante le pousse à explorer de nouveaux horizons et à vouloir collaborer avec d’autres artistes. « Continuer de faire de la nouvelle musique qui se réinvente, d’aller ailleurs et faire des collaborations avec d’autres artistes et après on checkera pour l’album. Ça va être ça », conclut le musicien avec détermination sur ses futurs projets.

Vous pourrez retrouver Aswell en spectacle le 16 mai à Havre-Saint-Pierre à la Shed-à-Morue, le 17 mai à Baie-Comeau au Centre des arts et le 18 mai, à Forestville au Pavillon des arts.

Photo Louis Robitaille

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